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RESULTAT D'ETUDE SUR LES CONDITIONS DE VIE  ET D'ETUDE DES JEUNES FILLES HANDICAPEES EN MILIEU SCOLAIRE AU TOGO

RESULTAT D'ETUDE SUR LES CONDITIONS DE VIE ET D'ETUDE DES JEUNES FILLES HANDICAPEES EN MILIEU SCOLAIRE AU TOGO

La présente étude intervient dans le cadre du « projet de lutte contre la stigmatisation et la discrimination faites aux jeunes filles en situation de handicap en milieu scolaire au Togo » initié par l’Action Collective pour le Développement Intégral de l’Enfant et de la Femme (ACDIEF) en collaboration avec l’UNESCO bureau Abuja. L’objectif général de l’étude est d’analyser les conditions de vie et d’étude des jeunes filles en situation de handicap dans le secondaire d’une part, les politiques et pratiques existantes en leur faveur de l’autre et en faire des propositions

Spécifiquement, l’étude vise à (I) identifier les politiques et les pratiques favorisant l’inclusion des filles handicapées dans l’enseignement secondaire ; (II) relever les difficultés que rencontrent les filles handicapées dans l’enseignement secondaire et dans la vie sociale;(III) proposer des solutions aux difficultés que rencontrent filles handicapées du secondaire.

Pour atteindre ces objectifs, une démarche méthodologique a été adoptée. L’enquête par questionnaire a concerné 30 filles handicapées. Pour compléter les informations issues des enquêtes quantitatives, des entretiens individuels et de groupes ont été réalisés. Le nombre de personnes ayant fait l’objet de ces entretiens s’élèvent à 24.

Les guides d’entretien ont servi à la collecte des données qualitatives. 5 entretiens de groupes ont été organisés dans chaque région à raison de 8 participants par région ; 48 personnes ont participé aux entretiens de groupe. Au total 102 personnes ont été interrogées.

De l’analyse des données ressortent les résultats suivants :

Les difficultés que rencontrent les filles handicapées dans l’enseignement secondaire et dans la vie sociale A l’école, les filles handicapées sont confrontées aux difficultés telles que le renvoi pour non-paiement des frais d’écolage, les difficultés d’intégration de participation aux cours faute de matériels didactiques adaptés. Certaines filles handicapées ont des difficultés d’accéder aux bâtiments. Il s’agit généralement des handicapées motrices ou visuelles. Cela s’explique par l’absence de rampes et des couloirs réservés aux personnes handicapées dans les écoles.

La majorité (56,7%) des filles handicapées pensent que leurs handicaps constituent des obstacles à leur étude. A ceci, s’ajoute le décrochage scolaire précoce si elles ne sont pas appuyées et soutenues. Mais, on note également que 43,3% ne trouvent en leur un handicap aucun obstacle à leur étude. La relation des filles en situation de handicap à l’école avec leurs camarades est mitigée. En effet, 43,3% des filles handicapées ne se sentent pas du tout acceptées par leurs camarades et 16,7% moins acceptées. Toutefois, environ 26,7% et 13,3% se sentent respectivement « très acceptées » et « acceptées » par leurs camarades à l’école.

Près de 46,7% trouvent la gestion quotidienne de leur handicap « très pesante » et 10% considèrent que la prise en charge de leur handicap est « pesante » contre 13,3% 10 de « moyennement pesante ». C’est seulement 30% des élèves filles handicapées qui estiment que la gestion de leur handicap est moins pesante. Ceci montre que les filles handicapées souffrent au quotidien à cause de leur handicap.

 Les filles handicapées rencontrent des difficultés dans la prise en charge sociale en famille. Pour 66,7% des cas, les filles rencontrent souvent de difficultés diverses contre seulement 26,7% qui n’ont pas de difficultés majeures. Au-delà des difficultés en famille et en communauté, les filles en situation de handicap n’ont pas de prise en charge spécifiques. Environ 83,3% n’ont pas de prise en charge spécifique. Mais, c’est seulement 16,7% qui affirment disposer d’une prise en charge spécifique. La prise en charge médicale des élèves filles en situation de handicap est confrontée à cinq difficultés majeures à savoir les difficultés financières (56,7%), d’absence de structure spécialisée (20,0%), de difficultés liées au déplacement (6,7%), d’absence d’accompagnants (6,7%) et des difficultés d’accès aux structures faute des dispositifs pour des personnes handicapées (10,0%).

Les politiques et les pratiques favorisant l’inclusion des filles handicapées dans l’enseignement secondaire

 Il existe peu de politiques favorisant l’inclusion des personnes handicapées. La loi 84- 14 relative à la protection des filles et des garçons régulièrement inscrits dans un centre d’enseignement ou dans un centre de formation professionnelle en 1984 concerne tous les sexes. Il n’y a pas de loi protégeant uniquement les filles handicapées du secondaire. Les pratiques existantes ne couvrent pas toutes les zones géographiques. Les établissements spécialisés qui prennent en charge certains types de handicaps se retrouvent dans la plupart des cas dans les zones urbaines. Sur le plan institutionnel on note l’existence du Centre National d’Appareillage Orthopédique (CNAO) et des Centres Régionaux d’Appareillage Orthopédique (CRAO), la Création en janvier 2014 du Fonds National de la Finance Inclusive.

La loi N° 2004-005 du 23 avril 2004 relative à la protection sociale des personnes handicapées au Togo est en cours de révision pour sa conformité à la Convention relative aux droits des personnes handicapées ratifiée par le Togo le 1er mars 2011.

Les filles handicapées rencontrées n’ont pas une bonne connaissance des droits humains. En effet, près de 73,3% des filles interrogées ne connaissent pas les droits qui les protègent. C’est à peine 26,7% qui connaissent les droits qui protègent les filles en situation de handicap en milieu scolaire. Pour renverser la tendance, il faut accentuer les sensibilisations et les formations sur les droits humains. Pire, environ 80% des filles ne connaissent pas les politiques et pratiques gouvernementales existantes en matière de protection des personnes en situation de handicap.

Les actions des autres acteurs

Le ministère de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation à 11 travers la Direction des personnes handicapées (DPH) confirme qu’il n’y a pas de politique ou loi protégeant uniquement les filles handicapées du secondaire mais dans le nouveau projet de loi un accent a été mis sur la scolarisation des enfants handicapées. La DPH vient en aide aux cas sociaux en vivres et scolarité à tous les enfants handicapés les plus vulnérables qui font la demande.

Le ministère des droits de l’homme sert de coordination des actions sur les droits humains que mènent les autres départements.

Des ONG et associations telles que la Fédération Togolaise des organisations de Personnes Handicapées (FETAPH), l’ONG Belle Porte ADIPH, l’Association togolaise pour les personnes aveugles (ATA), la Coalition nationale togolaise pour l’éducation pour tous (CNT EPT) et d’autres travaillent pour la promotion des droits des personnes handicapées et des filles handicapées.

Des résultats de l’étude, il ressort les recommandations suivantes :

A l’endroit de l’Etat

Rendre accessibles tous les bâtiments scolaires et fournir les matériels didactiques appropriés

Veiller à la prise en compte de la situation des personnes handicapées surtout les filles dans la construction des sanitaires adaptées dans les établissements scolaires

Mette sur pied un mécanisme spécifique de prise en charge médicale des personnes handicapées surtout les filles handicapées

Former et sensibiliser les enseignants pour une éducation inclusive

Mettre en place une instance responsable de la planification, de l’évaluation et du suivi de l’éducation inclusive pour une meilleure coordination dans les pratiques

Mettre en place des centres d’écoute pour personnes handicapées

Assurer l’intégration des filles handicapées dans les établissements d’enseignement spécialisés.

Faire une étude nationale et relever les types de déficience si possible faire une classification pour voir la cible la plus touchée

A l’endroit des OSC

Faire des plaidoyers afin que des mesures coercitives et d’accompagnement soient prises pour amener les parents ou tuteurs à scolariser leurs enfants handicapés surtout les filles Initier des projets d’envergure nationale pour une éducation inclusive et mettre l’accent sur l’inclusion des filles handicapées dans le système éducatif.

Obtenez le document complet ici en cliquant sur ce lien: https://drive.google.com/file/d/1RErqz62drXC_7BoekoS0ZWFHdFHG6xW4/view?usp=share_link

 

 

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Commentaires

  1. Hello World! https://racetrack.top/go/hezwgobsmq5dinbw?hs=55a9ab9d7890b0e59baa0135fdd585fe& | 2023-05-21 11:37:08

    8r5767

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